lundi 25 juin 2012

Une semaine dans le Var

Au cours de notre séjour en France, nous avons eu la chance de passer une semaine dans le sud du pays, chez la marraine de Stéphanie qui habite à Gassin dans le département du Var, en Provence. Pour nous y rendre, nous avons utilisé un moyen de transport très agréable et efficace: le TGV. C'était ma première expérience et je dois dire que j'ai vraiment aimé, surtout que nous avons eu des places en première classe moyennant un léger supplément.



Dès notre arrivée, j'ai pu constater que le climat était différent. Pour la première fois depuis le début du voyage, je pouvais voir des palmiers ainsi que de nombreuses vignes agrémenter le paysage et j'avais chaud! Une visite à la plage était de circonstance. Pour la première fois, j'ai vu la mer, la Méditerranée! En ce jour, elle était pas mal agitée. Je ne me sentait pas très à l'aise, mais je devais au moins m'y tremper les pieds. Elle était fraiche, mais pas froide. Stéphanie y est tout même allée de quelques brasses, tandis que c'était partie remise pour moi. Malheureusement, malgré l'assagissement de la mer, chaque jour qui passait semblait en refroidir l'eau plutôt que l'inverse. C'était à cause du mistral, un vent parfois très fort et souvent présent dans la région. Il m'est même arrivé d'avoir à remettre ma chemise sur la plage parce que j'avais la chair de poule, et ce malgré le temps qui est presque toujours ensoleillé. Par contre, loin de la plage, je dois dire que j'ai presque toujours eu chaud, malgré que les locaux diront que le temps n'était pas très beau pour cette période de l'année.








Notre voyage a été bien rempli puisque nous avons visité un village différent chaque jour. Nous avons débuté par Gassin qui est classé parmi les plus beaux villages de France. Le village se trouvant à 200 mètres d'altitude, il nous laisse donc un point de vue admirable sur les alentours. Les petites rues nous laissent presque croire à un labyrinthe par moment et on se laisse émouvoir par les très beaux édifices couverts de fleurs colorées. Autre particularité, on y trouve la rue la plus étroite au monde. Personnellement, je me demande si on peut vraiment appeler ça une rue. Peu importe, notre honneur est sauf puisque nous avons tous réussi à y passer sans rester coincé! Nous avons aussi visité le village de Ramatuelle qui s'apparente beaucoup à Gassin, mais dont l'architecture des bâtiments n'est pas aussi belle. Le lendemain, nous sommes allés à Port-Grimaud, aussi appelé la Venise provençale. Le village contient 7 km de canaux et 2000 emplacements pour bateaux. Pour vraiment en apprécier la visite, il faut prendre le bateau, ce que nous avons fait. Le point de vue des maisons à partir de l'eau est selon moi très différent. Enfin, nous avons terminé par St-Tropez, endroit connu comme destination jet set par excellence. Il n'y a qu'à regarder certains bateaux à quai pour constater la richesse présente. On peut aussi y avoir de beaux points de vue sur la mer, mais pour le reste, j'avoue avoir préféré les autres endroits visités.






Qui dit mer, dit îles. Nous avions donc prévu une journée pour faire une croisière avec arrêts aux îles de Port-Cros et Porquerolles. Sur la première, nous avons visité le Fort de l'Estissac, construit en 1635 sous Richelieu pour faire face à la menace espagnole. Sur la seconde, nous avons d'abord fait un arrêt à la plage. La mer, couleur azur, était sans vague et le paysage y était tout simplement magnifique. Étant à notre dernière journée dans le sud, je n'avais plus le choix, c'est donc avec un certain effort que j'ai avancé dans l'eau... jusqu'à la taille. Nous avons terminé notre visite par une courte marche dans les sentiers de l'île. Malheureusement, le temps alloué ne nous permettait que d'en visiter une infime partie. Au retour, sur le bateau, nous avons longé la côte. Nous sommes passés près du Fort de Brégançon, résidence de villégiature officielle du président de la république. Puisque la croisière était commentée, nous avons pu en apprendre beaucoup. Par exemple, les coûts faramineux pour apporter l'eau et la nourriture aux habitants des îles et la présence d'essais militaires dans la mer. Ces essais sont interrompus pour la période estivale qui débutait... le lendemain de notre croisière!




Cette visite dans le sud ne m'a pas seulement permis de visiter de nouveaux lieux, mais de goûter à plusieurs plats typiques de la région: l'ailloli, la tapenade, l'anchoïade, la ratatouille et les beignets de fleurs de courgette. Même si j'avoue ne pas aimer les anchois, tout était délicieux. J'ai aussi bu des vins de citron, orange et nèfle faits maison. Enfin pour le dessert, la tarte tatin aux figues, la tarte tropézienne, le nougat et la pâte de coing, sans parler de tous les fruits frais et succulents. Nous avons été admirablement bien reçus!

Beignets de fleurs de courgette

Pâte de coing faite maison!

Nougat




mercredi 13 juin 2012

Aujourd'hui, c'est...


Le gendarme de St-Tropez par lizardgirl

Grosse journée à Paris

Même si j'avais déjà passé plusieurs jours à Paris et visité les principales attractions au cours de mon dernier voyage, il était impensable pour moi de séjourner en région parisienne sans faire aller faire un tour dans la ville lumière. Stéphanie avait un rendez-vous prévu depuis longtemps, le choix de la journée s'est donc imposé naturellement.

Avant même d'arriver à destination, le choix du moyen de transport, c'est-à-dire la voiture, a eu un impact important sur mon expérience culturelle. Tout d'abord, il a fallu près de deux heures pour parcourir la quarantaine de kilomètres nous séparant de notre destination. Plus on s'approchait de notre destination, plus ma surprise grandissait. Est-ce dû à un réseau routier qui ne peut satisfaire le flot de voitures ou bien c'est un caractère inné des parisiens? Je ne le sais pas, mais à plusieurs intersections, c'est un festival du coup de volant et du freinage brusque qui détermine celui qui passera en premier. Sans parler des motos et mobilettes qui passent entre les voitures sur les lignes servant à séparer les voies.



En attendant que Stéphanie revienne de son rendez-vous, j'ai fait une petite balade à pied avec ses parents. Après un arrêt dans un café où j'ai bu un chocolat chaud (il fait assez frais dans la région pour un début juin), nous sommes passés devant l'Hôtel des Invalides, un édifice au dôme en or qui fut construit sous les ordres de Louis XIV pour abriter les invalides de ses armées. Ensuite, on reprend la voiture. Sur le chemin nous menant à notre prochaine destination, la Place Vendôme, j'ai pu apercevoir la Place de la Concorde, le Jardin des Tuileries, le Musée D'Orsay et le Musée du Louvre.





La Place Vendôme est considérée comme un des endroits les plus luxueux du monde. Les boutiques de luxe s'y succèdent. J'ai pu constater que certaines personnes autour de moi avaient un intérêt plus fort que le mien pour le lèche-vitrine. Cela dit, j'avoue que ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de voir une montre Rolex qui vaut 33000 euros (plus de 40000 dollars)! Dans le même quartier, nous avons aperçu l'Eglise de la Madeleine, un édifice impressionnant de 108 mètres de long et entouré de colonnes corinthiennes. Le monument a été conçu au début du XIXe siècle par Napoléon 1er comme un temple à la gloire de sa Grande Armée avant d'être transformé en église. Sur l'heure du midi, une quantité impressionnante de travailleurs pressés envahissent les rues. On a beau être en vacances, impossible de prendre une pause sur un bout de trottoir avec tout ce flot. Décidément, elle est stressante la vie des parisiens!









Notre journée s'est terminée par la visite de la butte Montmartre et de la Basilique du Sacré-Coeur qui trône à son sommet. Vue dans son ensemble, la basilique au style éclectique m’impressionne, mais ce n'est pas tout le monde qui aime. A l'intérieur, ce sont surtout les dômes que j'ai admiré. J'ai été très surpris d'apprendre que sa construction avait débuté en 1875, une date relativement récente pour une ville qui a autant d'histoire. Après un tour de la butte sur laquelle on peut entre autres voir des vignes, nous sommes redescendus avec un petit souvenir d'un des nombreux peintres présents sur la Place du Tertre.










Pour conclure, je me suis permis un petit roupillon sur la banquette arrière de la voiture pendant l'heure et demie nécessaire au retour de cette grosse journée à Paris!

samedi 9 juin 2012

Guédelon

Nous voilà arrivés sur le Vieux Continent depuis maintenant près d'une semaine. Pour ma part, il s'agit d'un deuxième voyage en France, le premier ayant eu lieu en 1995. Il s'agissait alors d'un échange scolaire.

Après avoir visité et reçu de la parenté et des amis (que Stéphanie n'avait pas vus depuis plus d'un an) au cours des premiers jours, une première journée de visites touristiques est arrivée.




Stéphanie, ses parents et moi sommes donc partis en voiture le matin en direction de Treigny, une petite commune de la Bourgogne située à environ 200 km au sud de Paris. C'est là que se situe le chantier médiéval de Guédelon sur lequel un château fort est en construction. Jusque là, rien d’impressionnant puisque des centaines de châteaux de ce type ont été construits. La particularité est que tout se fait comme au Moyen-Age. En entrant sur les lieux, on a vraiment l'impression de changer d’époque.


Obélix, sors de ta cachette!



Tout y est! Tout d'abord, le site est une carrière boisée, nécessaire pour s'alimenter en matériaux de construction. Ensuite, un scénario: la construction a débuté en 1229 (en réalité, elle a commencé en 1997 et devrait se terminer autour de 2025). Les alentours du château sont tout aussi impressionnants. On y trouve un véritable village où tout ce qui a trait à la construction est fait. On y fabrique (à la main bien entendu) les cordes, les tuiles et les panier pour transporter les matériaux. Les tailleurs de pierre, maçons et bûcherons s'y côtoient entre autres. Une difficulté survient? Pas question de tricher. Il faut se demander comment le problème aurait été résolu à l'époque. Les outils nécessaires seront forgés sur place en cas de besoin.























Même la bouffe est d'époque!

À notre retour, nous avons fait un arrêt à Rogny-les-Sept-Ecluses. Le village tire son nom des sept écluses situées sur le canal de Briard qui relie la Seine et la Loire. Cet ouvrage est l'idée du roi Henri IV qui voulait améliorer la circulation pour des raisons économiques. Les travaux, qui débutèrent en 1604, nécessitèrent 12000 ouvriers. Le canal fut livré à la navigation en 1642 et fut en opération jusqu'en 1880. Aujourd'hui, alors que le canal a été détourné et de nouvelles écluses construites, on peut se permettre un petit doute sur l'efficacité de l'ouvrage original puisque sa traversé nécessitait une journée et que les bateaux ne pouvaient s'y croiser!